Tuesday, March 30, 2010

Sarkozy appelle Obama
à «écouter l'Europe»

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Nicolas Sarkozy, ce lundi, lors de son discours devant les étudiants de l'université de Columbia. Photo : Le Figaro

LE FIGARO: À New York ce lundi, le chef de l'État a exhorté son homologue américain à travailler avec l'Europe, en particulier pour réformer le système financier.

À New York ce lundi, le chef de l'État a exhorté son homologue américain à travailler avec l'Europe, en particulier pour réformer le système financier.

Sarkozy l'Américain, le retour. Douché par l'échec des régio­nales, confronté aux doutes de sa majorité, malmené dans les sondages, le président de la République ne pouvait trouver mieux que cette visite aux États-Unis pour échapper aux pesanteurs hexagonales. Les hasards du calendrier diplomatique font parfois bien les choses. Une arrivée discrète, samedi à New York, en compagnie de Carla Sarkozy, le rituel du jogging à Central Park, dimanche matin, puis une journée familiale, loin des caméras et des micros, avant l'entrée en scène officielle, ce lundi matin, avec un discours à l'Université de Columbia.

L'occasion pour Nicolas Sarkozy d'exhorter «en ami» les États-Unis à «travailler avec l'Europe pour inventer un nouveau modèle mondial», dans le but de réguler le capitalisme, de stabiliser les monnaies et d'améliorer la gouvernance mondiale. «Si l'Europe et les États-Unis n'inventent pas ce nouveau modèle, personne ne le fera», a plaidé le chef de l'État devant plusieurs centaines d'étudiants et de professeurs de la prestigieuse université new-yorkaise. Montant à la tribune, sous une imposante coupole néoclassique, Nicolas Sarkozy a ostensiblement rendu son discours à son aide de camp -«si on lit cela tue la créativité», a-t-il expliqué, avant de se lancer dans une improvisation très maîtrisée. «La crise que nous avons connue nous offre des opportunités extraordi­naires, a déclaré le chef de l'État. En demandant la régulation du capitalisme, je pose les ­bases qui sauveront le capita­lisme, l'absence de règles tue la liberté», a-t-il ­lancé, à quelques «blocs» de Wall Street, l'épicentre du séisme financier. «Irresponsables» >>> Par Alain Barluet | Lundi 29 Mars 2010