LE FIGARO: À New York ce lundi, le chef de l'État a exhorté son homologue américain à travailler avec l'Europe, en particulier pour réformer le système financier.
À New York ce lundi, le chef de l'État a exhorté son homologue américain à travailler avec l'Europe, en particulier pour réformer le système financier.
Sarkozy l'Américain, le retour. Douché par l'échec des régionales, confronté aux doutes de sa majorité, malmené dans les sondages, le président de la République ne pouvait trouver mieux que cette visite aux États-Unis pour échapper aux pesanteurs hexagonales. Les hasards du calendrier diplomatique font parfois bien les choses. Une arrivée discrète, samedi à New York, en compagnie de Carla Sarkozy, le rituel du jogging à Central Park, dimanche matin, puis une journée familiale, loin des caméras et des micros, avant l'entrée en scène officielle, ce lundi matin, avec un discours à l'Université de Columbia.
L'occasion pour Nicolas Sarkozy d'exhorter «en ami» les États-Unis à «travailler avec l'Europe pour inventer un nouveau modèle mondial», dans le but de réguler le capitalisme, de stabiliser les monnaies et d'améliorer la gouvernance mondiale. «Si l'Europe et les États-Unis n'inventent pas ce nouveau modèle, personne ne le fera», a plaidé le chef de l'État devant plusieurs centaines d'étudiants et de professeurs de la prestigieuse université new-yorkaise. Montant à la tribune, sous une imposante coupole néoclassique, Nicolas Sarkozy a ostensiblement rendu son discours à son aide de camp -«si on lit cela tue la créativité», a-t-il expliqué, avant de se lancer dans une improvisation très maîtrisée. «La crise que nous avons connue nous offre des opportunités extraordinaires, a déclaré le chef de l'État. En demandant la régulation du capitalisme, je pose les bases qui sauveront le capitalisme, l'absence de règles tue la liberté», a-t-il lancé, à quelques «blocs» de Wall Street, l'épicentre du séisme financier. «Irresponsables» >>> Par Alain Barluet | Lundi 29 Mars 2010