LE TEMPS: Les pays exportateurs de pétrole ont beaucoup à perdre dans la bataille du climat. Ils revendiquent une aide financière des pays industrialisés pour compenser la chute de leurs revenus si la Conférence de Copenhague atteignait ses objectifs
C’était joué d’avance. Le chef de la délégation saoudienne à la Conférence de Copenhague, Mohammed al-Sabban, a profité de l’affaire des e-mails controversés de l’université britannique d’East Anglia pour remettre en cause le réchauffement climatique. «Le niveau de confiance est affecté, a-t-il déclaré lundi, au premier jour du sommet. Le Climategate va clairement influencer la nature de ce en quoi nous pouvons croire […] et les orientations qui seront prises dans les jours qui viennent.»
L’Arabie saoudite et, derrière elle, l’Organisation des pays producteurs de pétrole (OPEP) se sentent menacées par la lutte contre le réchauffement climatique depuis qu’elle s’est dessinée, en 1992, au Sommet de la Terre de Rio. Elles craignent qu’une mobilisation mondiale contre les gaz à effet de serre n’exerce une double pression à la baisse sur le pétrole, leur principale source de revenus: pression sur la demande et pression sur le prix. >>> Etienne Dubuis | Mercredi 09 Décembre 2009