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Friday, May 14, 2010

Le gouvernement thaïlandais se durcit face aux «rouges»

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Le général rebelle Seh Daeng a été touché par un tir de sniper, jeudi, à Bangkok. Photo : Le Figaro

LE FIGARO: La situation était explosive vendredi à Bangkok, où les affrontements entre soldats et antigouvernementaux ont fait un mort et douze blessés, dont un chef militaire des «chemises rouges», un journaliste thaïlandais et un journaliste canadien de France 24.

La journée de jeudi a commencé avec une phrase du premier ministre thaïlandais, qui a mis le feu aux poudres dans le camp des «chemises rouges». «J'ai annulé la date des élections. C'est ma décision car les manifestants refusent de se disperser».

«Les chemises rouges n'ont accepté que verbalement de se joindre à la feuille de route vers la réconciliation», a expliqué de son côté Korbsak Sabhavasu, son secrétaire général. «Mais ils n'ont pas décidé de mettre fin aux manifestations et il est donc impossible d'organiser des élections comme prévues». >>> Par Flore Galaud | Vendredi 14 Mai 2010

Thursday, July 02, 2009

Iran : «La crise a révélé les fissures au sein du régime»

LE FIGARO: INTERVIEW - Pour le professeur Farhad Khosrokhavar, spécialiste de l'Iran, «rien ne sera plus comme avant : la peur du guide suprême est retombée».

Spécialiste de l'Iran, professeur de sociologie à l'École des hautes études en sciences sociales à Paris, Farhad Khosrokhavar vient de passer six semaines en Iran pendant la crise. Il est l'auteur d'Avoir vingt ans au pays des ayatollahs *.

LE FIGARO. - Comment expliquer le récent «coup d'État» iranien ? Pouvait-on s'y attendre ?

Farhad KHOSROKHAVAR. - Depuis sa création, il y a 30 ans, la République islamique a toujours eu deux dimensions : l'une théocratique et non élective, avec le guide suprême et, entre autres, l'armée, le pouvoir judiciaire ; l'autre, symbolisée par des organes élus directement par le peuple, comme le Parlement ou le président. Avec l'élection d'un réformiste, Khatami, en 1997, on a pu assister à l'essor de différents mouvements sociaux : les intellectuels, les étudiants, les femmes, les minorités ethniques. Ces derniers ont commencé à inquiéter le pouvoir dominant, c'est-à-dire ce que j'appelle le «duo au pouvoir» - le guide et la hiérarchie supérieure des pasdarans. Pour eux, il fallait trouver le moyen de se débarrasser de la dimension républicaine de la République islamique, qui mettait en péril le système. Une fois élu en 2005, Mahmoud Ahmadinejad, le candidat favori d'Ali Khamenei, a rapidement entrepris de désarticuler l'appareil d'État et de lui retirer sa relative autonomie. Il a fait changer trois fois le gouverneur de la Banque centrale, il a fait jouer la planche à billets, en ignorant les objections du Parlement. En parallèle, il a systématiquement réprimé la société civile. De quoi satisfaire le guide.

La victoire d'Obama, aux États-Unis, a-t-elle encouragé cette reprise en main ?
Les élections américaines ont déstabilisé le pouvoir. Face à la rhétorique belliqueuse de George Bush, le régime iranien savait comment s'y prendre. À l'axe du mal, il opposait son propre axe du diable. Mais, face à la nouvelle politique de Barack Obama, le guide ne savait trop comment réagir. La reconduction d'Ahmadinejad se présentait donc comme la meilleure solution pour la survie du système.

Pendant les deux semaines précédant le scrutin, la campagne électorale avait paradoxalement créé une ambiance démocratique inédite…

Pendant cette élection, le guide n'avait qu'une obsession : le fort taux de participation. Il a donc, d'abord, favorisé l'expression publique, en laissant les coudées franches aux jeunes, qui se déversèrent tous les soirs dans la rue, dans une ambiance festive, parfois jusqu'à trois heures du matin. Du jamais vu en Iran. En fait, Khamenei pensait qu'après avoir voté ils rentreraient docilement chez eux. Mais c'est révélateur d'une méconnaissance totale de sa société. Deuxième faux pas : l'organisation inédite de débats télévisés entre les différents candidats. Au lieu de favoriser Ahmadinejad, ils ont poussé de nombreux Iraniens à s'identifier à son adversaire principal, Mir Hossein Moussavi. >>> Propos recueillis par Delphine Minoui | Mercredi 01 Juillet 2009

Thursday, March 05, 2009

La crise fait tourner le «rêve californien» au cauchemar

LE FIGARO: Dans le plus grand État américain, en quasi-faillite, les signes de déclin se multiplient dans la vie quotidienne.

Le parking de l'agence pour l'emploi est plein. Les voitures tournent en rond faute de place. À l'intérieur, la queue est longue et «s'allonge chaque jour», commente Catherine Caldera, la directrice. Rien qu'en janvier, la Californie a perdu 79 300 emplois, portant le taux de chômage à 10,1 %, le plus élevé depuis 1983. Plus ce chiffre augmente, plus les fonctionnaires, autrefois protégés, risquent eux aussi de se retrouver sur le pavé.

Ce vendredi, par exemple, comme chaque deuxième et quatrième vendredi du mois depuis début février, la moitié des collègues de Catherine sont au repos forcé - sans paie - par ordre d'Arnold Schwarzenegger, le gouverneur. Confronté à un déficit de 41 millions de dollars, le Golden State n'a tout simplement plus les moyens de payer ses employés à temps plein. «Avec cette mesure (qui touche environ 200 000 fonctionnaires), je perds environ 9,5 % de mon salaire, précise Catherine. Mais je m'estime encore heureuse de travailler.» Vingt mille fonctionnaires pourraient recevoir une lettre de licenciement dans les prochaines semaines.

La situation n'est guère plus brillante pour les enseignants. Les coupes claires dans les budgets de l'éducation propulseront dès septembre prochain des milliers d'entre eux au chômage. Les effectifs des salles de classe passeront ainsi de 20 à 30 élèves dans une majorité d'établissements scolaires. >>> A Los Angeles, Armelle Vincent | Jeudi 05 Mars 2009

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