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Friday, September 18, 2009

Etre officier et gay, ce n’est plus un tabou

TRIBUNE DE GENÈVE: ARMÉE SUISSE | Les homosexuels s’affichent dans la grande muette, avec le soutien du haut commandement. Une évolution qui doit tout à un club d’officiers influents.

«L’armée est un milieu souvent homophobe», reconnaît Beat Steinmann (52 ans), colonel EMG de milice. Quand on parle d’homosexualité dans les casernes, c’est surtout pour faire de l’humour graveleux. «Les choses vont changer, même si ça doit prendre du temps», jure Beat Steinmann.


Conseiller en business chez Ruag Electronics, le Bernois témoigne de son homosexualité dans le dernier numéro d’Intra, magazine des employés de la Défense. La publication ne provoque pas que de l’enthousiasme en Suisse romande. «Je n’avais jamais vu un haut gradé confier publiquement qu’il est gay», s’étonne un adjudant vaudois. «Dans l’armée, celui qui avoue son homosexualité est encore un drôle de spécimen, reconnaît Beat Steinmann. C’est encore un sujet tabou pour de nombreuses personnes, voire une source d’irritation pour certains.»



La révolution cette année

Beat Steinmann a créé en 2005 l’association des QueerOfficers (queer signifie homosexuel en argot américain). Avec pour mission de briser un tabou dans la grande muette, et de venir en aide aux homosexuels qui seraient discriminés. Le mouvement compte 75 officiers, hommes et femmes, essentiellement alémaniques. «Nous réfléchissons à l’étendre aux sous-officiers et aux soldats.» Certains gradés au plus haut niveau seraient sympathisants, mais sans être affiliés.


La vraie révolution est en marche depuis cette année: un concept de respect de toutes les minorités, raciales, religieuses ou sexuelles, déjà appliqué dans de grandes boîtes comme Novartis ou Credit Suisse. Les Queer ont su convaincre André Blattmann, chef de l’armée, en lui parlant de «gestion des risques». L’armée n’est pas à l’abri de gros problèmes de discrimination, donc «il vaut mieux prendre les devants plutôt que d’attendre qu’une mine n’explose». Concrètement, l’armée impose maintenant des cours de sensibilisation à ses cadres. La plus gayfriendly >>> Patrick Chuard | Vendredi 18 Septembre 2009