LE MONDE : FACTUEL| Ces trois derniers mois, et particulièrement depuis le début de la guerre en Ukraine, le nombre de civils inscrits pour entrer dans la défense territoriale a explosé. Il faudrait remonter à 1940 pour voir pareil engouement.
En uniforme, un groupe de soldats casqués surgit d’un bosquet. Au signal de leur commandant, les militaires plongent à terre, deux par deux. L’un tient un lance-grenades antichar sur son épaule, pendant que l’autre le charge. Puis ils tirent sur une cible imaginaire et recommencent, jusqu’à ce qu’ils reçoivent l’ordre de battre en retraite. « L’objectif de l’exercice aujourd’hui est d’acquérir des réflexes », apprécie le lieutenant Carl-Johan Nyberg, chef de la défense territoriale de Scanie, dans le sud de la Suède.
En face de lui se tiennent une vingtaine d’hommes et une femme. Tous sont volontaires. Membres de « hemvärnet », la défense territoriale suédoise, ils passent ce premier week-end d’avril sur le champ de tir du régiment du sud de la Suède, à Rinkaby. En plus de se familiariser avec le lance-grenades, c’est aussi l’occasion, pour les derniers arrivés, de faire plus ample connaissance avec leurs compagnons de bataillon. » | Par Anne-Françoise Hivert (Rinkaby (Suède), envoyée spéciale ) | mardi 5 avril 2022
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