LE FIGARO : VU D’AILLEURS - Le fils du shah d’Iran exhorte l’Occident à donner le coup de grâce à la République islamique. Avec la Suisse, les liens de la famille Pahlavi sont anciens.
Mohammad Reza Pahlavi a suivi une partie de ses études (1931-1936) au très select Institut Le Rosey, à Rolle (Suisse). À son vaste bureau, Philippe Gudin, ancien directeur, parcourt les archives. Il sourit. «C’est vrai que nous avons eu beaucoup d’élèves issus de familles royales. Mais la relation du shah avec cette école a toujours été particulière.» On surnomme l’institut: l’école des rois.
Une année scolaire coûte 154.200 francs. Le campus surplombe le lac Léman. Il s’étend sur 28 hectares, la superficie de 28 terrains de football. L’école dispose d’une salle de concert philharmonique et de son propre yacht à moteur. En hiver, l’école déménage intégralement à Gstaad.
Le shah y est entré à l’âge de 11 ans en 1931. Il y est resté cinq ans. Six autres membres de la famille Pahlavi ont été formés ici. «Nous avons accueilli plusieurs dizaines d’élèves iraniens», explique le directeur de l’établissement.
Il était l’élève Pahlavi à l’école. Dans son pays, on l’a ensuite appelé le roi des rois. De 1941 à 1979, Mohammad Reza Pahlavi a été le shah d’Iran, le mot persan pour souverain. À la fois perçu comme un modernisateur et un autocrate, son règne a vu des milliers de personnes emprisonnées pour des motifs politiques ou contraintes à l’exil. Le dernier shah a fasciné le monde entier, faisant la une des journaux à scandale de l’après-guerre. Jusqu’à ce que la révolution islamique le balaye à l’apogée de son pouvoir. Pour toujours. » | LENA | vendredi 27 juin 2025
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