THE MONDE : Après une séparation, la tutelle de l’enfant revient automatiquement au père, tandis que la femme, qui assure le plus souvent la garde, n’a aucun droit sur lui. Face à cette injustice, des voix plaident pour une nouvelle réforme du code de la famille.
Toutes parlent d’une « humiliation ». Pour Ilham, ce devait être une formalité : « Je voulais inscrire mon fils dans une école plus proche de mon domicile, mais son père s’y est opposé. » Dounia, elle, souhaitait ouvrir un compte bancaire au nom de sa fille : « Son papa n’a pas voulu me donner l’autorisation. » Quant à Nadia, elle avait simplement envie de voyager : « Je rêvais d’emmener mes deux enfants quelques jours en France. Quand j’ai demandé l’accord de mon ex-mari, il a refusé. » Pour les femmes divorcées d’un époux marocain de confession musulmane, ces démarches et d’autres, comme l’établissement de papiers administratifs, sont impossibles à réaliser sans l’assentiment du père. » | Par Alexandre Aublanc (Casablanca, correspondance) | vendredi 21 juillet 2023