Itamar Ben Gvir sait parler à la jeunesse israélienne. Ce suprémaciste juif, raciste, a puissamment contribué à la victoire de la droite aux législatives du 1er novembre, en attirant des jeunes électeurs qui votaient pour la première fois. Futur ministre de la sécurité nationale, il séduit les conscrits en exigeant l’assouplissement des règles d’ouverture du feu, pour la police qu’il dirigera, mais aussi pour les militaires.
Condamné en 2007 pour incitation à la haine et soutien à une organisation terroriste, il inquiète les hauts gradés et des cadres du Likoud – le parti du futur premier ministre Benyamin Nétanyahou, qui tarde à former son gouvernement. Mais il électrise la jeunesse, qui se dit à 73 % de droite, soit 10 points de plus que la moyenne nationale.
« C’est un homme neuf et une sorte de célébrité. Pendant la campagne, lorsqu’il s’est rendu dans une école de Ramat Gan [une banlieue plutôt laïque de Tel-Aviv], des jeunes l’ont applaudi dans la rue. Son message est bref et clair, facile à diffuser sur TikTok. Cela a séduit des primovotants », relève Or Anabi, chercheur à l’Institut d’Israël pour la démocratie (IDI). » | Par Louis Imbert (Jérusalem, correspondant) | mardi 13 décembre 2022
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