Monday, December 05, 2022

En Iran, une répression toujours impuissante

LE MONDE – ÉDITORIAL : L’annonce très ambiguë de la suppression de la police des mœurs, responsable de la mort de Mahsa Amini, semble trahir le désarroi du régime, face à une colère populaire qu’il a été incapable d’anticiper.

Trop peu, trop tard ? Il n’est pas rare qu’un régime impopulaire déstabilisé par une révolte qu’il ne parvient pas à réduire au silence se résigne à une concession qui aurait été considérée comme majeure au moment de son déclenchement, mais qui ne l’est plus guère, alors qu’une répression aussi aveugle qu’impuissante s’est entre-temps abattue.

L’avenir dira si l’annonce très ambiguë de la suppression de la police des mœurs par le régime iranien, le 3 décembre, devra être rangée dans cette catégorie. C’est en effet aux mains de cette police créée en 2005 qu’une jeune Iranienne, dont le nom est devenu tragiquement célèbre, Mahsa Amini, est morte le 16 septembre, après son arrestation pour un foulard porté d’une manière jugée inappropriée, dans les rues de Téhéran. » | Éditorial « du Monde » | lundi 5 décembre 2022

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