LE MONDE : Chaque jour, des étudiants manifestent contre le régime de Téhéran en tenant des sit-in ou en boycottant les cours, parfois au prix de leur vie.
Avant chaque rassemblement dans son université, Mona (qui s’exprime sous un pseudonyme) traverse trois phases. « Le matin, jusqu’à ce que j’arrive à l’université, je suis partagée entre l’angoisse et la colère », explique cette Iranienne de 19 ans, étudiante à l’université de Noshirvani, à Babol, dans le nord de l’Iran. Une fois arrivée, dès qu’elle se retrouve entourée de ses camarades réunis pour crier « Femme, vie, liberté », le slogan phare de l’actuel soulèvement iranien, « c’est un mélange d’espoir, de confiance et de fierté » qui l’occupe. A la fin du rassemblement, elle est traversée « par la peur d’être arrêtée en sortant dans la rue », explique cette jeune étudiante, contactée sur la messagerie cryptée Telegram. » | Par Ghazal Golshiri | Samedi 19 novembre 2022