Saturday, November 19, 2022

En Iran, le mouvement de contestation s’intensifie et provoque des dissensions au sein du régime

LE MONDE : Le pays a connu l’une de ses nuits de protestation les plus importantes et les plus violentes du 16 au 17 novembre. Des hauts responsables religieux au président du Parlement, des dignitaires s’interrogent ouvertement sur la répression.

Kian Pirfalak voulait devenir ingénieur dans la robotique. A 10 ans, le visage rond et les yeux curieux et vifs, il adorait planter des arbres, construisait des petites voitures à piles et des bateaux minuscules en bois, avec lesquels il participait à des compétitions scientifiques. Il a été tué par balles mercredi 16 novembre dans la ville d’Izeh, située dans la province du Khouzestan, dans le sud de l’Iran.

Kian Pirfalak est devenu le dernier visage connu de la répression contre le soulèvement en cours en Iran depuis trois mois. Sa mort ne peut qu’alimenter le malaise et les critiques qui se manifestent désormais dans la galaxie du pouvoir de la République islamique. » | Par Ghazal Golshiri et Madjid Zerrouky | samedi 19 novembre 2022

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Le soulèvement en Iran a « déjà un impact sur l’ensemble de la société iranienne » : Le chercheur Stéphane Dudoignon analyse, dans un entretien au « Monde », l’effritement observé dans la base idéologique du régime de la République islamique depuis le début du mouvement, en septembre. »

La course à l’abîme du régime iranien : La contestation qui secoue l’Iran depuis deux mois agglomère les ressentiments, de la jeunesse urbaine privée d’horizon aux minorités ethniques maltraitées. En face, le pouvoir, dont la légitimité s’est depuis longtemps dissoute, ne se préoccupe que de son maintien. »