La période de dix jours de deuil suivant la mort d’Elizabeth II s’accompagne d’une série d’interdictions, d’annulations, de reports. Il est ainsi prohibé de circuler autrement qu’à pied dans le périmètre du palais de Buckingham ; la fédération cycliste britannique a « recommandé » – avant de rétropédaler – de ne pas utiliser de vélo pendant les funérailles de la reine. Charles III, de son côté, semble avoir décidé de ne pas placer dans cette liste d’interdictions temporaires l’une de ses prérogatives d’employeur : la faculté de licencier des employés de la famille royale.
Le quotidien The Guardian a rapporté, mardi 13 septembre, que des dizaines de membres du personnel de Clarence House, l’ancienne résidence officielle de Charles III à Londres, avaient reçu, lundi, une lettre de Sir Clive Alderton, le principal conseiller du roi, leur annonçant leur potentiel licenciement, alors que l’Ecosse rendait une dernière fois hommage à la reine à la cathédrale Saint-Gilles, à Edimbourg. Une source a déclaré au Guardian que « tout le monde était absolument livide » et que certains étaient « visiblement secoués » par cette décision.
« A la suite de l’accession au trône de la semaine dernière, les opérations de la maison de l’ancien prince de Galles et de l’ancienne duchesse de Cornouailles ont cessé et, comme l’exige la loi, un processus de consultation a commencé, a confirmé un porte-parole de Clarence House à la BBC. Notre personnel a rendu de longs et loyaux services et, bien que certains licenciements soient inévitables, nous travaillons d’urgence pour identifier des fonctions alternatives pour le plus grand nombre possible d’employés. » » | Le Monde | jeudi 15 septembre 2022
The threat to lay off King Charles’s staff while the nation mourns is despicable: My union has demanded the notification be immediately withdrawn and the workers given the respect they deserve »