LE MONDE – CHRONIQUE : Depuis la révolution islamique de 1979, le régime n’a cessé de glisser dans les mains d’un pouvoir d’essence militaire dont les gardiens de la révolution constituent la colonne vertébrale, analyse Gilles Paris, éditorialiste au « Monde », dans sa chronique.
En plus de quarante années d’existence, le régime iranien a survécu à bien des défis. Contre ceux de l’extérieur, qu’ils viennent de ses ennemis irakien ou américain, il a toujours su jouer du ressort patriotique avec succès. Face à la contestation issue de son peuple, de loin la plus menaçante, il a usé et use encore principalement de la matraque. Sans aucune réserve. En témoigne la répression du mouvement né le 16 septembre après la mort suspecte en prison d’une jeune iranienne, Mahsa Amini, arrêtée pour avoir porté son voile d’une manière jugée inappropriée.
L’histoire récente ne peut que conforter les dignitaires de ce régime dans leur choix. Depuis le début du siècle, ce dernier a résisté de cette manière à la plus grande vague de son histoire : la contestation des résultats de l’élection présidentielle de juin 2009 par un cadre du système, Mir Hossein Moussavi, classé parmi les réformateurs internes. » | Gilles Paris, Editorialiste | mercredi 28 septembre 2022
Article réservé aux abonnés