Le 24 novembre 1992, c’est d’une voix digne et contenue que la reine Elizabeth II déclare, dans une formule latine demeurée célèbre, l’année écoulée « annus horribilis ». Il y avait pourtant matière à perdre son flegme, fut-il royal et britannique, tant les frasques de sa famille faisaient jaser la planète entière. Entre autres avanies, en mars, le prince Andrew divorçait de Sarah Ferguson. En juin, la princesse Diana révélait dans un livre la liaison de son mari, le prince Charles, avec Camilla Parker Bowles (Shand, de son nom de naissance), son amour de jeunesse et visiblement de toujours. Diana se plaignait amèrement de ce mariage à trois qui lui était imposé.
Le 16 novembre de cette décrétée « annus horribilis », Le Monde mentionne pour la première fois Camilla, devenue aujourd’hui l’épouse du roi Charles III et la « reine consort ». Apparition subreptice au détour d’un article de bas de page, aussi lapidaire qu’anonyme, sur une visite « privée » en France de la princesse Diana. « Les spéculations sur l’éventualité d’un divorce allaient bon train. Elles ont été relancées ¬vendredi avec la publication par le Daily Mirror d’extraits d’un enregistrement d’une conversation entre le prince Charles et sa maîtresse supposée, Mme Camilla Parker Bowles. » Le prince Charles et Lady Di se sépareront en décembre 1992 et divorceront en 1996. » | Benoît Hopquin | jeudi 15 septembre 2022
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