Certains sont des proches. D’autres, simplement, observent depuis des années ce qui se trame autour de lui, et sa propre résistance à la menace qui le poursuit depuis la fatwa lancée par l’ayatollah Khomeyni, le 14 février 1989. Tous, écrivains, essayistes, en France, au Royaume-Uni, en Inde, en Turquie ou aux Etats-Unis, racontent au Monde le bouleversement intime autant que politique que représente pour eux l’attaque subie par Salman Rushdie, vendredi 12 août, à Chautauqua (New York).
Saisis, inquiets – malgré les nouvelles rassurantes qui, progressivement, ont commencé à se faire jour durant le week-end –, ils se montrent d’abord frappés par les circonstances du drame. « C’est incroyable que cela lui soit arrivé lors d’une conférence sur scène, parce que c’est là qu’il est à son meilleur : devant un large public. On voit alors à quel point il est aiguisé, drôle, brillant », note ainsi le romancier américain Gary Shteyngart, ami de l’auteur des Versets sataniques (Bourgois, 1989) « depuis une dizaine d’années », précise-t-il. » | Par Florent Georgesco, Raphaëlle Leyris et Florence Noiville | mardi 16 août 2022
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