« Voir des villageois courant chaque matin à la fontaine ou chez un voisin pour récupérer de l’eau donne envie de pleurer », confie Mohamed Sbaï, qui a abandonné l’agriculture à cause des sécheresses successives qui frappent son village isolé, à 140 km de Casablanca.
Village aux terres autrefois fertiles, Ouled Essi Masseoud est désormais durement touché par le stress hydrique qui menace tout le Maroc. Privée d’eau potable courante, cette localité située au pied de collines s’approvisionne uniquement dans les fontaines publiques ou dans les puits privés. « Les fontaines ne sont opérationnelles qu’un à deux jours par semaine, les puits commencent à se tarir et le fleuve à côté s’assèche de plus en plus », explique à l’AFP M. Sbaï, ancien paysan. « La rareté de l’eau nous fait souffrir », poursuit le sexagénaire, en route pour récupérer de l’eau chez des voisins. » | Le Monde avec AFP | vendredi 12 août 2022