Saturday, July 10, 2021

Washington de nouveau confronté au chaos haïtien

LE MONDE : Editorial. Après l’assassinat du président haïtien, Jovenel Moïse, aider les Haïtiens à former un gouvernement de transition, susceptible de stabiliser le pays afin de le mener à des élections, devrait être la priorité des Etats-Unis.

Editorial du « Monde ».
C’est peu de dire que Haïti, dont le président, Jovenel Moïse, a été assassiné, mercredi 7 juillet, est un Etat failli. La malédiction semble frapper ce pays de 11 millions d’habitants qui partage, avec la République dominicaine, l’île d’Hispaniola et qui fut, avec les Etats-Unis, la première nation indépendante des Amériques. Dictatures, coups d’Etat, corruption, tremblements de terre, cyclones et épidémies ont entretenu depuis des décennies la misère et l’insécurité d’une population impuissante.

L’assassinat d’un chef d’Etat élu est en soi un traumatisme politique majeur. Il est encore plus déstabilisant lorsque, comme c’est le cas à Haïti, il intervient dans un vide de pouvoir quasi total. Jovenel Moïse fut d’ailleurs l’un des artisans de cette faillite politique, gouvernant par décret depuis janvier 2020 après avoir échoué à organiser des élections législatives. » | Éditorial | Samedi 10 juillet 2021

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