LE MONDE: L’envahissement du Congrès, mercredi 6 janvier, par une foule de partisans extrémistes chauffés à blanc par Donald Trump est l’aboutissement d’une présidence tumultueuse qui a fini par fracturer le pays.
Editorial du « Monde ». Elu il y a quatre ans sur la promesse de « rendre sa grandeur à l’Amérique », le président Donald Trump achève son mandat en la couvrant de honte. L’histoire retiendra que la démocratie américaine a été défiée, et un moment suspendue, mercredi 6 janvier, par une foule de partisans extrémistes que le président lui-même avait incitée à marcher sur le Capitole pour empêcher son adversaire démocrate, Joe Biden, d’être officiellement déclaré vainqueur de l’élection du 3 novembre 2020.
Ce jour noir pour les Etats-Unis est l’aboutissement d’une présidence tumultueuse qui a fini par diviser le pays en deux parties, celle qui respecte l’ordre constitutionnel et les décisions de justice, et celle qui vit dans un univers parallèle. Cet univers, nourri de théories complotistes, est celui d’une réalité alternative dans laquelle Donald Trump n’a pas perdu l’élection par une différence de 7 millions de suffrages populaires et le vote de 302 voix au collège électoral contre 232, mais veut croire qu’elle lui a été volée par une fraude massive et orchestrée. » | ÉDITORIAL | jeudi 7 janvier 2021