LE MONDE: Editorial. Le bilan de 400 000 morts apparaît comme la conséquence de ce mélange d’arrogance, de cynisme, de mépris pour les scientifiques et de mensonge caractéristique de la personnalité du président américain.
Editorial du « Monde ».Il y a tout juste quatre ans, Donald Trump promettait devant le monde abasourdi de « mettre fin au carnage américain ». A la veille de quitter la Maison Blanche, le président républicain laisse derrière lui un pays en lambeaux, parcouru de divisions rarement égalées, secoué par des violences politiques inédites et, surtout, ravagé par une pandémie galopante et, par endroits, totalement hors de contrôle.
Sa gestion de la crise sanitaire, marquée tour à tour par l’indifférence, le déni, les mensonges et l’instrumentalisation politique, laisse les Etats-Unis face à un bilan unique au monde : près de 400 000 morts en onze mois, 23 millions de personnes contaminées. A son actif demeureront seulement les efforts financiers déployés pour permettre la découverte rapide d’un vaccin. » | Éditorial | Samedi 16 janvier 2021