Editorial du « Monde ». Il y a plusieurs Boris Johnson. Il y a le pur produit de l’élite britannique, qu’il est intrinsèquement. Il y a le bouffon, qui a fait rire de bon cœur lorsqu’il était maire de Londres. Il y a le menteur, qui n’a pas hésité à faire campagne pour le Brexit en 2016 sur des arguments fallacieux. Il y a le dilettante, chef de la diplomatie de passage dans le gouvernement de Theresa May. Il y a l’homme d’Etat courtois et responsable que l’on a vu au G7 à Biarritz.
Et puis il y a le premier ministre populiste, cynique et brutal, décidé à tout, y compris à forcer la reine à suspendre la démocratie parlementaire britannique, pour parvenir à ses fins : faire sortir le Royaume-Uni de l’Union européenne le 31 octobre. Cette sortie se ferait « coûte que coûte », avait-il promis en prenant ses fonctions. » | Editorial | jeudi 29 août 2019