Avant d’évoquer quoi que que soit d’autre, parlons des victimes. Au milieu du bruit qui suit un épouvantable acte de violence, au milieu du vacarme des débats et des argumentaires, il est facile de ne plus entendre la seule douleur de l’événement. Paris déplore la perte d’au moins 132 personnes qui, ce vendredi, se livraient à des activités inoffensives et heureuses: manger ensemble, regarder ensemble un match de football, écouter de la musique ensemble. Ils sont morts aujourd’hui, assassinés dans des circonstances absolument terrifiantes. Les survivants, les blessés, les Français tous ensemble, déjà blessés par les attaques meurtrières de Janvier, sont sous le choc. Dans leur perte, leur deuil, leur douleur, nous sommes avec eux.
Le Président Français a répondu aux tueries parisiennes en les qualifiant de déclaration de guerre. Cela semble incontestable. Parler des tirs et des explosions de vendredi soir comme de simples crimes, comme s’ils n’étaient qu’une suite de meurtres commis par des gangs urbains, passe à côté de quelque chose d’important. Ces meurtres ont été coordonnés, méticuleusement planifiés et, selon des témoins visuels, effectués avec une précision froide et militaire. François Hollande n’a pas, pour rien, parlé de confrontation avec « l’armée » d’EI (Etat islamique). » | Monday, November 16, 2015
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