LE FIGARO: INFO LE FIGARO - La population de la capitale chiite irakienne se terre ou s'arme, en redoutant que des attentats préparent une offensive.
Dans la salle d'attente de l'hôpital Raphaël, au centre de Bagdad, Youssef fait comme si de rien n'était. «Pour l'instant, la situation est calme. Mais on est inquiet, on ne sait pas ce qui va se passer. On ne peut qu'attendre», confie ce jeune cadre, plutôt angoissé.
Comme lui, beaucoup d'habitants de la capitale, où le couvre-feu a été étendu de 22 heures à 6 heures du matin, retiennent leur souffle. Ils ont eu très peur de la fulgurante avancée des extrémistes sunnites, la semaine dernière dans les provinces du Nord. Ils ont maintenant le sentiment qu'un répit leur a été accordé avec la contre-offensive de l'armée régulière, qui contient les rebelles au nord de la capitale. Mais tous sentent confusément que ce n'est qu'une pause, avant l'assaut promis par les djihadistes sur Bagdad, centre de toutes les convoitises en Irak. » | Par Georges Malbrunot | lundi 15 juin 2014