La communauté internationale a unanimement condamné mercredi la dispersion violente par les forces de l'ordre égyptiennes des partisans du président islamiste déchu Mohamed Morsi et qui a fait 149 morts selon le gouvernement. "La communauté internationale avec en tête le Conseil de sécurité de l'ONU et la Ligue arabe doivent immédiatement passer à l'acte pour faire cesser ce massacre", a demandé dans un communiqué le Premier ministre turc islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan. Il a souligné que l'attitude conciliante de la communauté internationale à l'égard du "coup d'État" en Égypte "n'a fait qu'encourager l'actuel gouvernement en vue de son intervention d'aujourd'hui (mercredi)".
Ankara avait dès le début qualifié de "coup d'État" la destitution par l'armée du président égyptien, issu des Frères musulmans. 149 partisans de Mohamed Morsi ont été tués mercredi à travers tout le pays, selon le ministère égyptien de la Santé. Les manifestants parlent, eux, de plus de 2 200 morts et 10 000 blessés, des chiffres cependant impossibles à confirmer de sources indépendantes. Le président turc Abdullah Gül a, lui, estimé inacceptable une "intervention armée contre des civils qui manifestent". Il a dressé un parallèle avec le début de la contestation en Syrie, avant qu'elle ne dégénère en conflit armé. Le terme de "massacre de la population" a également été employé par le ministère iranien des Affaires étrangères, qui a évoqué "la possibilité d'une guerre civile" en Égypte. » | Source AFP | mercredi 14 août 2013