Six mois après la parution d'un livre qui dénonçait ses frasques sexuelles, le roi Carl XVI Gustaf de Suède est à nouveau dans la tourmente. Cette fois, il est soupçonné d'avoir des démêlés avec le milieu de Stockholm. Lassés des scandales à répétition à la cour (révélation du passé nazi du père de la reine Silvia, fiançailles rompues de la princesse Madeleine), les Verts et plusieurs partis de gauche réclament son abdication en faveur de sa fille, la princesse héritière Victoria.
Au Parlement, plusieurs députés ont exigé du gouvernement d'avoir une «conversation sérieuse» avec le monarque. Une fois de plus, la classe politique et les médias (y compris ceux qui suivent la famille royale) reprochent au roi de faire courir un danger au pays et de s'exposer à des tentatives de chantage. L'affaire fait évidemment le miel du petit, mais très actif, lobby républicain.
Tout a commencé, jeudi. La chaîne de télévision TV4 (l'équivalent de M6) diffuse un reportage où l'un de ses journalistes se trouve dans une forêt avec Mille Markovic, connu pour être le Al Capone suédois. En blouson, bandana sur la tête, les yeux cachés par d'épaisses lunettes noires, ce criminel endurci, avide de notoriété est bien connu de la justice. » | Par Lena Lutaud | Mardi 24 Mai 2011
