LE POINT: L'union de Kate et William scelle l'alliance de la classe moyenne et de la monarchie.
Il y a le fracas insensé d'une pipolisation mondiale, un mariage en mondovision. Mais derrière les cortèges de la monarchie triomphante, on peut sous le parchemin royal déchiffrer un sous-texte en trois lignes de force.
Première ligne du sous-texte : il s'agit de marquer la pérennité de la couronne britannique. Ce mariage, en présence de la reine Elizabeth II, fait écho à ses propres noces en 1947. Depuis lors, la reine aura connu les années folles du Swinging London et les rages du punk sans que le protocole soit altéré. On a eu les cris de John Lennon, le fracas des Who, le règne rock'n'roll du temps court ? Fort bien, mais John Lennon est mort, Paul McCartney est anobli, et les carrosses roulent toujours. Ce qui est ainsi proclamé, c'est le temps long de la monarchie anglaise. Après la génération prince Charles - celle qui attend toujours le pouvoir -, la génération prince William, celle qui devra s'armer de patience pour y accéder à son tour. Le mariage, avant d'être une promesse, est une durée. Il marque une permanence. » Par Marc Lambron | Jeudi 28 Avril 2011