LE MONDE: Comment organiser une alternative politique durable dans un pays en proie au chaos, sans partis, sans syndicats et sans Constitution ? C'est la question qui divise aujourd'hui les leaders de l'opposition au colonel Kadhafi, alors que la capitale est toujours aux mains du Guide de la révolution libyenne.
Dimanche 27 février, à Benghazi, fief de la contestation situé dans l'est du pays (voir la carte des villes libyennes désertées par les pro-Kadhafi), des dirigeants du mouvement insurrectionnel ont annoncé la formation d'un Conseil national indépendant de transition représentant les villes tombées aux mains des insurgés. Sa composition et son mode de fonctionnement n'ont pas été arrêtés. Selon son porte-parole, Abdelhafez Ghoqa, l'instance est surtout chargée d'incarner "le visage politique de la révolution". Elle ne constitue en aucun cas un gouvernement provisoire. >>> LEMONDE.FR | Lundi 28 Février 2011