TRIBUNE DE GENÈVE: Deux marches importantes comprenant des milliers de manifestants ont marché dans Manama, la capitale de Barheïn, pour demander des réformes et des changements dans le gouvernement.
Plusieurs dizaines de milliers de manifestants sont descendus dans la rue vendredi à Manama, la capitale de Bahreïn, pour faire monter la pression sur le pouvoir avant d’éventuelles discussions visant à mettre fin à près de deux semaines de contestation dans le petit royaume.
Au moins deux marches importantes convergeaient vers la place de la Perle, devenue le symbole de la révolte. Aucune intervention des forces de l’ordre pour empêcher leur progression n’était signalée. Ce vendredi avait été déclaré jour de deuil national par le gouvernement pour honorer la mémoire des sept personnes tuées depuis le début des manifestations le 14 février.
De nombreux manifestants brandissaient des drapeaux aux couleurs du pays. Parmi les slogans lancés par les protestataires: "Pas de dialogue avant la dissolution du gouvernement" et "Pour l’avenir de Bahreïn, nous n’avons pas peur d’être tués."
Place de la Perle, un immense drapeau bahreïni a été hissé avec les mots "Place des martyrs" en arabe, en référence à ceux qui ont été tués par les forces de sécurité. Des photos des morts ont été affichées sur la place.
Avant les marches de protestation, un religieux chiite de premier plan a déclaré lors d’un prêche que tout dialogue entre les manifestants et le pouvoir devait conduire à des réformes et changements clairs. Imam Isa Qassim a appelé à des discussions "claires, globales et productives" lors de son sermon dans une mosquée du village de Diraz, un foyer de la contestation. >>> AP | Vendredi 25 Février 2011