Friday, June 25, 2010


Grande-Bretagne : Nick Clegg est accusé d’avoir «vendu son âme» aux tories

LE TEMPS: Pour certains députés libéraux-démocrates et la base du parti, leur leader et vice-premier ministre a fait bien trop de concessions aux conservateurs

La transformation est sans doute l’une des plus rapides de l’histoire politique britannique. Il y a trois mois, en pleine campagne électorale, Nick Clegg était comparé à Barack Obama. Grâce à une excellente prestation lors d’un débat télévisé, il avait propulsé son parti, les li­béraux-démocrates, au coude-à -coude dans les sondages avec les conservateurs.

Aujourd’hui, Nick Clegg est accusé d’avoir «vendu son âme», pour reprendre l’expression de Chris Leslie, un député travailliste. Désormais vice-premier ministre, il a fait un pari électoral très risqué: former une coalition avec les conservateurs, alors que son propre parti est traditionnellement de centre gauche.

Pire: il est désormais coauteur du plus dur plan de rigueur introduit en Grande-Bretagne depuis la Seconde Guerre mondiale. Et il a dû faire d’importantes concessions, à commencer par une hausse de la TVA. Cette même TVA que Nick Clegg jugeait «très fortement régressive» lors de la campagne électorale, parce qu’elle touche proportionnellement plus les pauvres. >>> Eric Albert | Vendredi 25 Juin 2010