Saturday, November 21, 2009


La Belgique perd un précieux Premier ministre

L’EXPRESS.fr: L'Union européenne gagne un président, Herman Van Rompuy. Mais la Belgique devra renoncer à ce Premier ministre qui a su concilier les intérêts des Flamands et des Wallons, à défaut de les réconcilier durablement. La crise belge pourrait-elle ressurgir à cette occasion?

Ce vendredi matin, la Belgique est fière. Le tout premier président du Conseil européen a été choisi dans ce pays présent depuis le début dans l'aventure européenne: les Vingt-sept ont penché pour son Premier ministre chrétien-démocrate, Herman Van Rompuy. Consécration pour ce néerlandophone de 62 ans, considéré comme efficace et discret par ses compatriotes.

"Il joue un rôle important depuis près de 30 ans en Belgique, à la tête du parti démocrate-chrétien et flamand (CD&V) puis comme ministre du Budget et enfin comme Premier ministre. C'est normal que les Européens ne le connaissent pas encore, c'est un homme de l'ombre", explique Pierre Havaux, journaliste au Vif/L'Express.

A Bruxelles, Herman Van Rompuy est le "Sphinx". "Il ne se répand pas dans les médias, il y est allergique! Ne vous attendez pas à des déclarations flamboyantes... Mais ne vous y trompez pas, c'est un faux mou doté d'un humour cynique. Il a le sens du compromis, c'est dans ses gênes, il est Belge", ajoute le journaliste politique de l'hebdomadaire.

Ajoutez à cette savante alchimie une dose de lucidité: "Il sait parfaitement qu'on l'a choisi pour déminer le terrain et arrondir les angles, surtout pas pour faire de l'ombre à des figures comme Nicolas Sarkozy. Ca ne le dérange pas". Et vous obtiendrez le candidat idéal pour le poste européen dont les contours restent encore à définir. Bruxelles regrette déjà son "Sphinx" >>> Par Marie Simon | Vendredi 20 Novembre 2009