L’EXPRESS.fr: Avec ses milliers d'îles et ses 16 000 kilomètres de frontières, la Grèce attire chaque année un flot croissant de clandestins. Débordée par l'ampleur du phénomène, Athènes appelle à l'aide l'Union européenne.
Le visage collé aux barreaux de leur dortoir, un groupe de migrants afghans tente de profiter des quelques rayons de soleil. Murs couverts de graffitis, poste de télévision cassé, lits de fortune: le camp de rétention de l'île grecque de Lesbos a tout d'un cachot. Sous le regard vide des détenus, les policiers vont et viennent, cachés derrière des masques de protection. Certains pensionnaires seraient porteurs de maladies comme la tuberculose ou l'hépatite C.
L'été dernier, ils étaient presque un millier à s'entasser dans ces hangars bétonnés, conçus pour abriter 400 personnes. Une surpopulation qui illustre l'incapacité de la Grèce à faire face à l'explosion récente du nombre de sans-papiers arrivant sur son territoire.
Le pays tente tant bien que mal de protéger ses frontières, qui sont aussi celles de l'Europe. Mais, avec ses milliers d'îlots et son littoral de 16 000 kilomètres, la côte grecque est très poreuse et la tâche semble vaine. >>> Par Anne-Laure Buffard, Chine Labbé, Solenn Poullennec | Samedi 11 Juillet, mis à jour Mardi 21 Juillet 2009