LE MONDE: “Je suis totalement d'accord avec le discours du président Obama, y compris sur la question du voile", a expliqué le président Sarkozy, samedi 6 juin à Caen. Dans un discours sur l'islam prononcé au Caire deux jours plus tôt, M. Obama avait dit qu' "il importe que les pays occidentaux évitent d'empêcher les musulmans de pratiquer leur religion comme ils le souhaitent, par exemple en dictant ce qu'une musulmane devrait porter". La déclaration avait été vue comme une attaque contre la législation de certains pays européens, notamment la loi française de 2004 qui a de facto mis fin au port du foulard dans les écoles publiques françaises.
"En France une jeune fille qui veut porter le voile peut le faire. C'est sa liberté", a assuré le président français, estimant que la France y mettait "deux limites, parce que nous sommes un Etat laïque". "La première, c'est qu'au guichet des administrations, les fonctionnaires ne doivent pas avoir de signe visible de leur appartenance religieuse", a poursuivi le président. La "deuxième réserve" vise à s'assurer que la décision de porter le voile émane du "libre choix" des jeunes filles musulmanes et ne soit pas imposé "par leur famille ou par leur entourage". Car la France est un pays "où l'on respecte la femme". M. Sarkozy a affirmé avoir beaucoup fait lorsqu'il était ministre de l'intérieur "pour que les musulmans puissent vivre leur foi comme n'importe quelle religion". Dans la soirée, l'entourage de Nicolas Sarkozy précise tout de même : "Il est bien évident que le président de la République n'est pas pour le port du voile à l'école. C'est ce qu'impose la loi."
M. Sarkozy a qualifié le discours du Caire de "remarquable". "Il y a bien longtemps que nous attendions que les Etats-Unis, première puissance du monde, prennent toutes leurs responsabilités pour éviter un choc des cultures entre l'Occident et l'Orient", a-t-il poursuivi.
Barack Obama a explicité ses intentions: "Ce que j'ai essayé de faire au Caire, c'est d'ouvrir une conversation dans les pays musulmans mais aussi dans les pays non musulmans… Nous ne devrions pas avoir deux normes sur la liberté d'expression religieuse, l'une pour les musulmans et l'autre pour les non musulmans". >>> Caen, Envoyé spécial du Monde | Samedi 06 Juin 2009
AL ARABIYA NEWS CHANNEL(العربية): "Islam Is Also France," Sarkozy Says at Iftar
French President Nicolas Sarkozy vowed to protect Muslims' rights as he joined the Iftar feast Monday at the Great Mosque in Paris, marking the breaking of the daily fast in the holy month of Ramadan.
In the first such gesture by a French president to the country's sizeable Muslim minority, Sarkozy met senior Muslim clerics and promised: "I will be at your side to defend your rights. I ask you to be at my side to carry out your duties."
"Even in the government, some are observing this fast (of Ramadan)…this shows that from the top to the bottom of our society Islam is an integral part of our country," Sarkozy told his hosts.
"Much as it might displease some of those I oppose, Islam is also France," he said.
But he also said France expected all its citizens to respect French core values such as the separation of Church and state, and he condemned extremists who were using Islam to spread hate.
"Those who want violence in the name of Islam, hatred for others in the name of Islam, have no business being on French soil," Sarkozy said.
"I haven't betrayed the commitment that I made to give all my backing to Islam in France, and to fight extremism with all my strength. The two things go together," he said.
"Certain extremists want to put an end to this peace which we have in our country. Those who kill in the name of Islam and want to push the world into a global religious war smear Islam by speaking its name," he said.
With about five million Muslims, France is home to Europe's biggest Islamic community.
Sarkozy has encouraged institutional dialogue between mainstream French Muslim clerics and the broader society, but his tough stance on immigration has made him unpopular among Muslims.
France is also one of the few countries to have passed legislation banning visible religious symbols in public schools, such as the Islamic headscarf.
The law sparked a wave of anger and incomprehension among Muslims worldwide, but in France the controversy that surrounded its adoption three years ago has all but died down. [Source: Al Arabiya News Channel] AFP | Tuesday, October 02, 2009