Showing posts with label Royaume-Uni. Show all posts
Showing posts with label Royaume-Uni. Show all posts

Tuesday, December 05, 2023

Le gouvernement britannique vers un durcissement drastique de sa politique migratoire

LE MONDE : Le Royaume-Uni souhaite diminuer les arrivées annuelles d’au moins 300 000 personnes. Une décision qui pourrait accentuer la pénurie de personnel dans les secteurs de la santé et de l’aide sociale, notamment.

Le premier ministre britannique, Rishi Sunak, lors d’une session plénière de la COP28, le vendredi 1er décembre 2023, à Dubaï, aux Émirats arabes unis. PETER DEJONG / AP

Le gouvernement britannique durcit significativement sa politique migratoire au risque de pénaliser l’économie du pays, déjà handicapée par la pénurie de main-d’œuvre. Le ministre de l’intérieur, James Cleverly, a annoncé lundi 4 décembre un relèvement du plancher de ressources annuelles nécessaires pour venir s’établir au Royaume-Uni : il va passer de 26 200 livres sterling (environ 30 552 euros) à plus de 38 700 livres. » | Par Cécile Ducourtieux (Londres, correspondante) | lundi 4 décembre 2023

Pour continuer la lecture, vous devez être abonné. Si vous souhaitez vous abonner, cliquez ici.

Thursday, September 21, 2023

Entre le Royaume-Uni et la France, l’exigence d’une nouvelle Entente cordiale

LE MONDE – ÉDITORIAL : La visite de Charles III confirme la volonté du premier ministre britannique, Rishi Sunak, de renouer avec l’UE et la France. Pourtant, il faudra plus qu’un dîner pour surmonter des années de dérive anti-européenne de Londres et d’incompréhension réciproque.

Bien sûr, ce ne sont que des images, des gestes, des mots, souvent des poncifs. Il faut prendre les visites des souverains d’Angleterre en France pour ce qu’elles sont : des mises en scène à haute teneur symbolique destinées à célébrer les liens, des manifestations de prestige jugées profitables de part et d’autre, des jalons aussi dans la longue et tumultueuses histoire franco-britannique. » | Éditorial « du Monde » | jeudi 21 septembre 2023

Discours de Charles III au Sénat : le roi du Royaume-Uni propose une nouvelle « entente cordiale » pour agir pour le climat : Au deuxième jour de sa visite d’Etat en France, jeudi, le souverain a tenu un discours historique devant les parlementaires français, où il a longuement loué « la relation indispensable entre le Royaume-Uni et la France ». »

Tuesday, January 10, 2023

Royaume-Uni : « Entrer enfin dans l’âge de raison du Brexit »

LE MONDE – CHRONIQUE : L’opinion publique britannique regrette désormais majoritairement la sortie de l’Union européenne. Mais ni le gouvernement, ni l’opposition, ni le patronat, ni les syndicats ne militent pour un retour en arrière, observe Eric Albert dans sa chronique.

L’année 2022 aura marqué la défaite politique du Brexit au Royaume-Uni. Désormais, 60 % des Britanniques affirment que la sortie de l’Union européenne (UE) a été une erreur, contre 40 % qui la soutiennent. Le basculement a commencé à l’été 2021 (les Britanniques étaient alors partagés, à 50 % dans chaque camp) et, depuis, les deux courbes s’éloignent progressivement.

Ils peuvent désormais constater les conséquences négatives de leur décision. Difficile de faire précisément le tri entre le Brexit, la pandémie, le choc énergétique et le chaos politique, mais les faits sont là : l’économie décroche plus qu’ailleurs. Entre le deuxième trimestre 2016, date du référendum, et celui de 2022, le Royaume-Uni a connu une croissance inférieure de 5,5 % à celle d’un groupe d’une quarantaine de pays comparables qui connaissaient, les années précédentes, une croissance similaire, selon les calculs du Centre for European Reform, un groupe de réflexion. Le volume du commerce extérieur britannique a également augmenté de 7 % de moins que ce groupe. Et les investissements sont de 11 % inférieurs. » | Eric Albert, Londres, correspondance | mardi 10 janvier 2023

Saturday, January 07, 2023

Royaume-Uni : les syndicats mènent leurs plus grandes grèves depuis 30 ans et redécouvrent leur pouvoir de négociation

LE MONDE : Après avoir connu un profond déclin, ils se coordonnent désormais et commencent à obtenir des résultats, portés par la sortie de la pandémie et le choc de l’inflation au Royaume-Uni.

Les Britanniques n’avaient pas connu ça depuis trois décennies. Depuis l’été dernier, de grandes grèves secouent régulièrement le pays, en particulier dans les services publics. Pour aider les usagers à s’y retrouver, les médias ont dû mettre en place des calendriers des grèves.

Cette semaine, du 3 au 7 janvier, deux syndicats se sont relayés pour immobiliser les trains, avec certaines journées pratiquement sans trafic ; vendredi, les agents des autoroutes ont aussi débrayé, ainsi que les inspecteurs du permis de conduire ; mardi 10 janvier, ce sera au tour des instituteurs en Ecosse, puis, le lendemain, des ambulanciers en Angleterre. La semaine suivante, les infirmières reprennent leur mouvement historique : en décembre 2022, elles avaient effectué leur première grève depuis la création de leur syndicat en 1906, et elles ont prévu deux nouvelles journées d’action.

Les syndicats ne cachent pas qu’ils se coordonnent pour que les grèves se succèdent. « L’objectif est d’atteindre une perturbation maximum », explique un syndicaliste, sous couvert d’anonymat. » | Par Eric Albert (Londres, correspondance) | samedi 7 janvier 2023

Article réservé aux abonnés

Sunday, December 18, 2022

Le Royaume-Uni dans l’impasse

LE MONDE – ÉDITORIAL : Impuissant à lutter contre l’inflation, le gouvernement britannique refuse de céder aux revendications de rattrapage de salaires, alors qu’une vague de grèves de grande ampleur frappe le Royaume-Uni. Une situation qui traduit la grande faiblesse politique de ses dirigeants.

Des gares vides, des métros rares, des rendez-vous médicaux annulés et des ambulances introuvables. Jamais depuis les années Thatcher le Royaume-Uni n’avait connu une vague de grèves de pareille ampleur, au point que la référence à un nouvel « hiver du mécontentement », expression d’inspiration shakespearienne qui désigne les grèves massives de 1978-1979, est omniprésente. Plus de 1 million de travailleurs britanniques au total doivent cesser le travail, d’ici à la fin de l’année, dans un mouvement de relais commencé le 12 décembre destiné à satisfaire des revendications de salaires, face à une inflation qui s’est élevée en novembre à 10,7 % sur un an (6,2 % en France). » | Éditorial « du Monde » | samedi 17 décembre 2022

Read in English.

Sunday, December 04, 2022

Au Royaume-Uni, Rishi Sunak à la tête d’un Parti conservateur en mode rebelle

LE MONDE : Le premier ministre britannique doit faire face aux multiples revendications de sa propre majorité alors que les travaillistes continuent à progresser dans les sondages.

Les conservateurs britanniques encaissent les mauvaises nouvelles à un rythme soutenu. Vendredi 2 décembre, ils ont essuyé une brutale gifle électorale, les travaillistes remportant une victoire écrasante lors d’élections parlementaires partielles organisées la veille dans la circonscription de Chester, dans le nord-ouest de l’Angleterre : 61,2 % des voix exprimées, contre 22,4 % pour la candidate locale des tories. Le score le plus bas du parti dans cette localité plutôt rurale et conservatrice depuis… 1832. » | Par Cécile Ducourtieux (Londres, correspondante) | samedi 3 décembre 2022

Article réservé aux abonnés

Read this article in English here.

Monday, November 28, 2022

Avec la crise économique et sociale, le sentiment anti-Brexit progresse au Royaume-Uni

LE MONDE : Ni les conservateurs ni les travaillistes ne sont prêts à une renégociation de l’accord de sortie de l’Union européenne, en dépit de ses effets négatifs avérés sur l’économie.

Un manifestant tient un drapeau lors d’une marche appelant le Royaume-Uni à rejoindre l’Union européenne, à Londres, le 22 octobre 2022. MAJA SMIEJKOWSKA / REUTERS

Après deux années d’omerta, le Brexit s’invite à nouveau au cœur du débat britannique. Les experts et les médias critiquent ouvertement ses effets négatifs sur l’économie du Royaume-Uni. L’opinion publique bouge aussi : sur le plateau de « Question Time », l’émission phare de la BBC ou au micro de la très populaire radio LBC, les auditeurs multiplient les critiques contre le divorce avec l’Union européenne (UE). Selon un sondage de l’institut YouGov publié le 17 novembre, 56 % des sondés estiment que le pays « a eu tort de quitter l’UE » le 31 décembre 2020.

Pour autant, prononcer le « B word » (le mot Brexit) reste tabou chez les conservateurs, même modérés. La direction du Parti travailliste reste aussi dans le déni, alors que, a priori, critiquer les tories promoteurs d’un Brexit « dur » aux allures d’erreur historique pourrait lui faire gagner des points. Keir Starmer, son chef de file, se contente de prôner une vague amélioration des termes de l’accord commercial post-Brexit conclu en 2020 entre l’ex-premier ministre britannique Boris Johnson et l’UE. » | Par Cécile Ducourtieux (Londres, correspondante) | lundi 28 novembre 2022

Article réservé aux abonnés

Nous, les Britanniques, n'aurions jamais dû abandonner nos amis de l'Union européenne. Notre place est dans l'Union européenne. S'il n'y avait pas eu quelques grandes gueules très imprudentes et stupides, nous n'aurions jamais quitté le club. Nous sommes partis à notre propre détriment. La meilleure chose que nous puissions faire maintenant est d'essayer de retourner chez nos amis en Europe, casquette à la main si nécessaire. – © Mark Alexander

Friday, November 25, 2022

Au Royaume-Uni, une grève historique des infirmières, dont le salaire réel a baissé de 20 % depuis 2010

LE MONDE : La grève aura lieu les 15 et 20 décembre, un mouvement inédit en 106 ans. Le gouvernement reconnaît que « c’est une période difficile », mais refuse de répondre aux demandes.

Les infirmières britanniques vont se mettre en grève les 15 et 20 décembre, un mouvement inédit en 106 ans, illustrant la gravité de la crise sociale au Royaume-Uni avec des débrayages dans de nombreux secteurs, qui n’avaient pas été vus depuis des décennies. « Les infirmières en ont assez », a résumé Pat Cullen, la secrétaire générale du syndicat Royal College of Nurses (RCN). « Assez des bas salaires, (…) assez de ne pas pouvoir donner aux patients les soins qu’ils méritent. » » | Le Monde avec AFP | vendredi 25 novembre 2022

Friday, November 18, 2022

Derrière la récession britannique, l’effritement provoqué par le Brexit

LE MONDE : Près de deux ans après son entrée en vigueur, la sortie de l’UE réduit les investissements et le commerce.

C’est la faute des autres. En présentant le budget du Royaume-Uni, jeudi 17 novembre, Jeremy Hunt, le chancelier de l’Echiquier, a pris grand soin de rappeler que la récession dans laquelle plonge actuellement son pays – le PIB a reculé au troisième trimestre de 0,2 % et est prévu en baisse de 1,4 % pour l’ensemble de 2023 – vient d’ailleurs. Elle est « made in Russia », affirme-t-il.

D’ailleurs, il souligne que le Royaume-Uni n’est pas un cas à part. « L’inflation est élevée ici [11,1 % en octobre], mais elle est plus élevée en Allemagne, aux Pays-Bas et en Italie. Les taux d’intérêt ont augmenté ici [de 0,1 % à 3 % en un an], mais encore plus vite aux Etats-Unis, au Canada et en Nouvelle-Zélande. » » | Par Eric Albert (Londres, correspondance) | vendredi 18 novembre 2022

Article réservé aux abonnés

Thursday, November 17, 2022

Royaume-Uni : le gouvernement présente un nouveau budget d’austérité

LE MONDE : Le plan, présenté par le ministre des finances britannique, Jeremy Hunt, prévoit 55 milliards de livres de baisses d’impôts et de coupes budgétaires dans les dépenses publiques. Il doit rassurer les marchés britanniques et la Banque d’Angleterre après l’échec de Liz Truss et en pleine récession.

Le ministre des finances britannique, Jeremy Hunt, quitte le 11 Downing Street pour rejoindre le Parlement à Londres, jeudi 17 novembre 2022. ALASTAIR GRANT / AP

« Stabilité », « croissance » et « services publics » : tels étaient les mots d’ordre du ministre des finances britannique, Jeremy Hunt, qui a dévoilé, jeudi 17 novembre, un budget d’austérité pour redresser les finances du Royaume-Uni. Celui-ci prévoit 55 milliards de livres de hausses d’impôts et de coupes dans la dépense publique, bien que le pays soit déjà entré en récession.

« C’est un plan de stabilité équilibré », « j’ai essayé d’être juste en demandant à ceux qui ont plus de contribuer plus », a fait valoir M. Hunt, au ton sobre, devant le Parlement. « Le Royaume-Uni, comme d’autres pays, est maintenant en récession » selon l’OBR, l’organisme public de prévisions budgétaires, a fait valoir le ministre, et son produit intérieur brut va encore baisser de 1,4 % en 2023. Jeremy Hunt a dévoilé « trois priorités : la stabilité, la croissance et les services publics ». La stabilité, après les turbulences financières du précédent gouvernement, vient en haut de la liste, et avec elle la lutte contre l’inflation, « qui touche davantage les plus pauvres ». » | Le Monde avec AFP | jeudi 17 novembre 2022

Saturday, October 22, 2022

Démission de Liz Truss au Royaume-Uni : le Brexit, « éléphant dans la pièce »

LE MONDE – ÉDITORIAL : La décision de la première ministre britannique marque l’échec des promesses liées à la décision de sortir de l’Union européenne. En tirer les leçons risque d’être long et douloureux mais cela est indispensable pour retrouver le chemin de la stabilité et de la prospérité.

Aucun premier ministre britannique depuis 1945 n’est resté si peu de temps au pouvoir que Liz Truss, démissionnaire, jeudi 20 octobre, après seulement quarante-quatre jours passés à Downing Street. Que le pays d’Europe au système démocratique le plus enraciné du continent soit à son tour atteint par l’instabilité n’est, en soi, pas une bonne nouvelle. Qu’une puissance désormais moyenne, mais qui compte dans le monde, soit prise dans un tourbillon de crise économique et politique, au moment où l’agression russe en Ukraine met à l’épreuve l’unité et la résilience de l’Europe, n’en est pas une non plus.

Vertigineuse, la chute de Liz Truss n’en était pas moins annoncée. La brutalité et l’absurdité de ses annonces économiques, faites de baisses d’impôts massives pour les riches non financées, ont été sanctionnées non seulement par les milieux financiers – où certains l’avaient mise en garde –, mais par l’opinion, atterrée par le dévissage immédiat du pays, là où elle promettait la croissance. Sa volte-face, marquée par le limogeage de son ministre des finances et l’abandon de son propre programme, avait achevé de ruiner le peu de crédibilité et d’autorité qui lui restait. » | Éditorial « du Monde » | vendredi 22 octobre 2022

Read the editorial in English.

Tuesday, October 18, 2022

Au Royaume-Uni, la première ministre Liz Truss en sursis

LE MONDE : Le « minibudget » de la cheffe de gouvernement britannique a été réduit à néant, lundi, par son nouveau chancelier de l’Echiquier. Donnée sur le départ, la dirigeante a affirmé qu’elle restait à Downing Street, mais sa marge de manœuvre paraît réduite.

La première ministre britannique, Liz Truss, à Londres, le 14 octobre 2022. DANIEL LEAL / AP

Liz Truss a le visage fermé, elle regarde droit devant elle, assise à sa place attitrée dans la Chambre des communes. La scène est étonnante, presque pénible : lundi 17 octobre, dans l’après-midi, la dirigeante écoute son nouveau chancelier de l’Echiquier (le ministre des finances britannique), Jeremy Hunt, détruire méthodiquement le « minibudget » qu’elle a défendu avec acharnement depuis qu’il a été rendu public, le 23 septembre. Elle est encore la première ministre du Royaume-Uni, mais elle a clairement perdu la partie. » | Par Cécile Ducourtieux (Londres, correspondante) | mardi 18 octobre 2022

Wednesday, October 05, 2022

Liz Truss promet de « faire avancer le Royaume-Uni pour le sortir de la tempête »

LE MONDE : Après un mois chaotique au pouvoir, la dirigeante conservatrice a profité, mercredi, du congrès de son parti pour défendre les priorités de son mandat devant des élus et militants parfois hostiles.

La première ministre britannique, Liz Truss, au congrès du Parti conservateur, mercredi 5 octobre. OLI SCARFF / AFP

Affaiblie après seulement un mois au pouvoir, la première ministre britannique, Liz Truss, a tenté de reprendre la main, mercredi 5 octobre, au dernier jour d’un congrès du Parti conservateur à Birmingham jusqu’ici chaotique, miné par les dissensions internes sur la politique à mener pour sortir le Royaume-Uni de la crise. « Dans ces temps difficiles, nous devons agir. Je suis déterminée à faire avancer le Royaume-Uni pour nous sortir de la tempête », a lancé la cheffe du gouvernement, dans une allocution sans annonce d’un peu plus d’une demi-heure devant les élus et militants de son parti.

Avec la volonté de renouveler un pouvoir conservateur à la tête du pays depuis douze ans, la première ministre a affirmé vouloir « en finir avec le cycle de faible croissance » et répété son objectif de faire « croître l’économie britannique ». « Le statu quo n’est pas une option », a-t-elle insisté. Tentant de faire taire ceux qui, même dans ses rangs, l’accusent d’être déjà hors jeu – un mois à peine après son arrivée au pouvoir –, elle a de nouveau insisté sur ses priorités : baisser les impôts, améliorer le service de santé et la lutte contre l’immigration illégale. » | Le Monde avec AFP | mercredi 5 octobre 2022

Liz Truss a promis un feu de joie des réglementations européennes d'ici jusqu’à Noël. Ces règlements ont été mis en place pour protéger les droits des travailleurs. Donc, fondamentalement, ce que Madame Truss dit, c'est qu'elle veut que les travailleurs soient exploités. Ce n'est pas un progrès ! Cela ramènera l'horloge à l'ère victorienne. Cela équivaut à de la conduite d'esclaves ! Quelle horreur ! – © Mark Alexander

Lien connexe en anglais ici.

Friday, September 30, 2022

Le Royaume-Uni doit vite restaurer sa crédibilité

LE MONDE – ÉDITORIAL : Le gouvernement britannique est face à un dilemme. Soit il revient sur son programme fiscal radical, ce qui lui ferait perdre tout crédit politique. Soit il s’entête, et la crise financière empirera.

En présentant le 23 septembre un programme fiscal radical et déconnecté du contexte économique, la première ministre britannique, Liz Truss, et son chancelier de l’Echiquier, Kwasi Kwarteng, ont provoqué une onde de choc spectaculaire. Depuis une semaine, le Royaume-Uni essuie une tempête financière et monétaire comme le pays en a rarement connu. Il a suffi d’une poignée de mesures mal calibrées pour jeter un doute sur la capacité de la cinquième économie mondiale à rembourser sa dette.

A peine nommé, le gouvernement veut enclencher un « cercle vertueux de la croissance ». Si l’intention est compréhensible, la méthode pour y parvenir est contestée à la fois par les marchés financiers, le Fonds monétaire international, l’opposition travailliste et même une partie des conservateurs. Un tour de force. » | Éditorial « du Monde » | vendredi 30 septembre 2022

LIRE AUSSI :

Entre gel des factures d’énergie et fortes baisses d’impôt, l’énorme pari budgétaire du gouvernement britannique : Le cabinet de Liz Truss va emprunter autant que lors de la grande crise financière de 2008. Les marchés s’inquiètent et l’opposition parle de « folie ». »

Thursday, September 29, 2022

Le Royaume-Uni s’enfonce à nouveau dans la crise politique

LE MONDE : La panique a gagné les rangs des députés conservateurs, après l’intervention inédite de la Banque d’Angleterre pour éviter une panique financière provoquée par le « minibudget » du gouvernement de Liz Truss.

Avec leur « minibudget » – en fait, un énorme stimulus fiscal au seul bénéfice des plus riches –, la première ministre britannique, Liz Truss, et son chancelier de l’Echiquier (le ministre des finances), Kwasi Kwarteng, ont provoqué une tempête financière, mais aussi une nouvelle et profonde crise politique. Et ce, trois semaines seulement après leur prise de fonctions, alors que le Parti conservateur se remet juste du scandale du « partygate » et du départ humiliant de son précédent chef de file, Boris Johnson.

Face à cette spectaculaire et catastrophique entrée en matière, les commentateurs politiques parlent déjà d’« opération-suicide » pour la dirigeante, mais aussi pour les tories : en détruisant la crédibilité économique de la droite britannique, MmeTruss offre un boulevard aux travaillistes, qui, après douze années dans l’opposition, rêvent désormais tout haut de Downing Street. » | Par Cécile Ducourtieux (Londres, correspondante) | jeudi 29 septembre 2022

Article réservé aux abonnés

Read in English.

Tuesday, September 06, 2022

Liz Truss, nouvelle première ministre britannique, promet de sortir le Royaume-Uni de la « tempête »

LE MONDE : Après avoir désigné ses « trois premières priorités » – l’économie, la crise énergétique et l’amélioration du système national de santé publique –, elle a présenté son gouvernement.

Inflation à deux chiffres, menace de récession et crainte d’un dérapage de la dette avec l’envolée des taux d’intérêt : les signaux de l’économie britannique sont au rouge alors que Liz Truss fait son entrée au 10 Downing Street. Lors de son premier discours depuis sa prise de fonction officielle mardi 6 septembre, et dans un pays confronté à une crise majeure du coût de la vie, Liz Truss a promis de sortir le Royaume-Uni de la « tempête ».

Ses « trois premières priorités » seront l’économie, la crise énergétique et l’amélioration du système national de santé publique, a déclaré la successeure de Boris Johnson, devenue officiellement première ministre mardi.

« Nous sommes maintenant confrontés à de graves vents contraires mondiaux causés par l’effroyable guerre de la Russie en Ukraine et les conséquences du Covid », a déclaré Liz Truss mardi. « Nous ne devons pas être intimidés par les défis auxquels nous sommes confrontés », a-t-elle souligné devant des dizaines de députés, qui avaient dû s’abriter d’une pluie battante quelques minutes avant son arrivée.

« Aussi forte que soit la tempête, je sais que le peuple britannique est plus fort. (…) Je suis convaincue qu’ensemble, nous pouvons surmonter la tempête et reconstruire notre économie. » » | Le Monde avec AFP | mardi 6 septembre 2022

Britische Premierministerin will schnelle Steuersenkungen: »

Royaume-Uni : le grand écart de Liz Truss

LE MONDE – ÉDITORIAL : La nouvelle première ministre doit succéder à Boris Johnson, mardi. Son discours libéral semble déconnecté du marasme économique et social dans lequel se débat le Royaume-Uni. Il est à espérer que Mme Truss sorte de ce « grand écart » entre idéologie libérale et réalités pour soutenir les plus fragiles et de sauver les services publics.

Rarement, en temps de paix, un premier ministre britannique est arrivé au pouvoir alors que son pays se trouve dans un tel chaos et affronte une telle série de menaces. Liz Truss, 47 ans, qui devait succéder officiellement, mardi 6 septembre, à Boris Johnson après avoir rencontré la reine Elizabeth, va diriger un Royaume-Uni en proie à une crise économique, sociale, énergétique et politique sans équivalent depuis plusieurs décennies. Ni son mode d’élection – par les seuls 172 000 adhérents du Parti conservateur, plutôt des Anglais du Sud, âgés et fortunés –, ni les promesses qu’elle a scandées pour être désignée – moins d’impôts, moins d’Etat, moins d’Europe –, ne paraissent de bon augure pour sortir le pays du marasme et améliorer ses relations avec ses voisins, dont la France.

Avec ses dockers et conducteurs de train en colère, ses consommateurs en révolte contre des factures d’électricité et de gaz astronomiques – elles doivent presque doubler en octobre –, ses eaux usées déversées dans la Manche, le pays ne donne pas une image reluisante. Comme dans les années 1970, la comparaison avec ses voisins n’est pas à son avantage. Son taux de croissance est le plus faible du G7, et son inflation plus élevée que dans l’UE (10,1 % contre 8,9 %). Héritière revendiquée de Thatcher » | Éditorial « du Monde » | mardi 6 septembre 2022

Liz Truss, une libérale convaincue, future première ministre du Royaume-Uni : Après avoir mené une campagne à droite toute, la ministre des affaires étrangères a été élue par les adhérents à la tête du Parti conservateur, ouvrant la voie à sa désignation comme première ministre. »

Sunday, August 28, 2022

« Ne payez pas vos factures d’énergie » : au Royaume-Uni, colère et mobilisation contre les prix du gaz et de l’électricité

LE MONDE : En octobre, les factures moyennes vont augmenter de 80 % par rapport à avril, soit un triplement en un an. Des dizaines de milliers de Britanniques menacent de ne pas payer.

Des manifestants protestent contre la hausse des prix, à Londres, le 12 février 2022. FUTURE PUBLISHING VIA GETTY

Anne Vivian-Smith passe son temps à vérifier son compteur électrique, « de façon obsessive ». Elle a toujours fait attention à sa consommation, mais depuis quelques mois, elle mesure le moindre de ses gestes : elle se fait moins de boissons chaudes, évite d’allumer la télévision, éteint au maximum les lumières.

Vivant à Nottingham, dans le nord de l’Angleterre, sévèrement handicapée par une maladie dégénérative, cette ancienne magistrate ne peut pas travailler et dépend des aides sociales, qui n’ont pas augmenté depuis trois ans dans son cas. Son mari, qui est employé dans une université, touche environ 1 000 livres sterling (1 200 euros) par mois et n’a obtenu qu’une augmentation de 1,5 % cette année, bien inférieure à l’inflation. Leur facture de gaz et d’électricité, en revanche, a fait un bond en avril, passant de 82 livres à 145 livres par mois. « Au début de l’année, on n’était pas riches, mais ça allait. Maintenant, notre vie a rétréci. » » | Par Eric Albert (Londres, correspondance)| dimanche 28 août 2022

Article réservé aux abonnés

Friday, August 26, 2022

« Ami ou ennemi » ? Emmanuel Macron répond à Liz Truss que « le Royaume-Uni est une nation amie, quels que soient ses dirigeants »

LE MONDE : Candidate favorite pour succéder à Boris Johnson au poste de première ministre, Liz Truss avait refusé de dire si le président français était « ami ou ennemi » de son pays, alors que plusieurs dossiers de contentieux existent entre la France et le Royaume-Uni.

Candidate à la succession de Boris Johnson, la ministre britannique des affaires étrangères, Liz Truss, lors d’une réunion électorale du Parti conservateur à Birmingham, le 23 août 2022. GEOFF CADDICK / AFP

« Le Royaume-Uni est une nation amie, forte et alliée, quels que soient ses dirigeants », a déclaré le président français, Emmanuel Macron, depuis Alger, vendredi 26 août, après que la ministre britannique des affaires étrangères candidate favorite au poste de première ministre, Liz Truss, a refusé de dire si le président français était « ami ou ennemi » de son pays.

Interrogée jeudi soir lors d’une réunion électorale du parti conservateur à Norwich (sud-est du Royaume-Uni), celle qui brigue la succession de Boris Johnson avait refusé de se prononcer sur les qualités du président français, affirmant qu’elle le jugerait « sur ses actes ». Quand la journaliste animant la soirée lui a demandé : « Macron, ami ou ennemi ? », Liz Truss a répondu que « le jury est toujours en train de délibérer », provoquant des rires dans la salle. « Si je deviens première ministre, je le jugerai sur ses actes et pas sur ses mots », a-t-elle ajouté. » | Le Monde avec AFP | vendredi 26 août 2022

Friday, August 12, 2022

L’Angleterre déclare l’état de sécheresse sur une grande partie de son territoire

LE MONDE : Le pays a connu son début d’année le plus sec depuis près d’un demi-siècle, à tel point que la source de la Tamise est à sec. Des interdictions d’arrosage, de lavage de voitures et de remplissage des piscines pour les particuliers vont notamment entrer en vigueur.

Alors que l’ensemble du territoire français est concerné par la sécheresse, la situation s’aggrave aussi outre-Manche. L’état de sécheresse a ainsi été déclaré, vendredi 12 août, dans une grande partie de l’Angleterre, a annoncé le gouvernement britannique, à l’issue d’une réunion d’urgence convoquée par l’agence pour l’environnement.

L’alerte, qui n’avait pas été déclarée depuis 2018, concerne quatorzes zones incluant Londres, la vallée de la Tamise et une grande partie du sud, du centre et de l’est de l’Angleterre. Si, comme en France, elle peut entraîner des mesures allant jusqu’à des restrictions de l’usage de l’eau, elle intervient alors que le Royaume-Uni connaît sa deuxième vague de chaleur de l’été, dans un pays peu habitué aux températures élevées. » | Le Monde avec AFP | vendredi 12 août 2022